
HORSE CONSEILS
L'équipement juste, pour le bien-être du cheval
et du cavalier
Les moyens de transport : Visite d'achat et législation française




Un concours, une visite vétérinaire, un changement d’adresse, … Autant de situations propices au déplacement d’un ou plusieurs chevaux. Avec un van, un véhicule léger, un poids lourd, que vous possédez, que vous avez loué ou qu’on vous a prêté, il est important de connaître la législation française, avant de s’engager sur la route.
Avec l’aide de l’équipe de Concept PGO, nous allons faire le point sur la règlementation française à ce sujet mais dans un premier temps, nous nous intéresserons aux étapes clés de la visite d’achat d’un véhicule ou remorque pour transporter votre animal.
« Trois moyens de transport sont à votre disposition pour transporter un animal : le van, une remorque tractable couplée à un véhicule ; le véhicule léger (VL), avec lesquels vous pouvez transporter jusqu’à deux chevaux. Le poids lourd (PL), qui peut faire voyager jusqu’à dix chevaux. »
Le van est utilisé par la majorité de cavaliers et propriétaires. Le marché de l’occasion regorge de modèles plus ou moins récents, à des prix abordables, mais aussi des états plus ou moins fiables. Lorsque vous faites la démarche d’acheter un van, il y a des points fondamentaux à vérifier, pour la sécurité de votre cheval, du conducteur et de l’environnement. Voici la Check-list à suivre lors de votre visite.
« Le premier point essentiel à vérifier est la qualité du plancher. Il ne faut pas se fier à l’aspect de la surface, il faut contrôler par en dessous. Il est fréquent que l’urine des chevaux ou de l’eau s’infiltre dans le plancher en passant sous le tapis en caoutchouc. Cela provoque alors des auréoles qui fragilisent la structure. Le risque le plus élevé est que sous le poids du cheval le plancher se transperce.
Il faut également vérifier l’absence de trous ou autre atteinte.
Dans un second temps, vous vous assurerez de la robustesse et la qualité des traverses métalliques qui soutiennent le plancher. »
Pour cette première étape, il est conseillé de vous équiper d’une combinaison jetable et d’aller directement sous le véhicule ! Vous pouvez tester les différentes parties avec un tournevis : la résistance du plancher, la qualité des traverses. N’hésitez pas à gratter la peinture, pour contrôler le niveau de rouille.
« Il faut être vigilant sur l’accès à l’habitacle : le pont. Assurez-vous de l’état des charnières, en cas d’usure, sous le poids du cheval, elles pourraient céder entraînant des risques importants. Une fissure, de la rouille, une déchirure, doivent attirer votre attention. Le plancher du pont est aussi à vérifier.
A l’extérieur, contrôlez ensuite le système électrique (Feux arrière, clignotants, prise de connexion avec le véhicule, …), l’état des caoutchoucs donc de l’étanchéité. Le kilométrage, les pneus y compris la roue de secours, la roue Jockey … Il faut que l’état général du van vous donne bonne impression. »
N’hésitez pas à demander au propriétaire l’entretien fait sur son véhicule, et comment il le stockait. Plus le van ou camion sera gardé à l’abri, meilleur sera son état (Moins de rouille et d’infiltration d’eau). Un simple toit suffit ! Evitez surtout de le couvrir sous une bâche, qui garderait l’humidité et causerait plus de dégâts que non abrité. Il faut que l’air circule.
Sachez enfin que tous les éléments de la structure du van, du VL ou du camion peuvent être refaits ou changés. Assurez-vous seulement que la facture des réparations ne dépasse pas celle d’achat !
Ces vérifications sont valables pour un van ou un VL. Dans le dernier cas, il faut s’assurer du bon fonctionnement de la partie moteur. N’hésitez pas à vous faire accompagner d’un spécialiste.
Le van est le plus courant des moyens de transport, mais le moins agréable pour vos chevaux.
« Il a été montré que le cheval arrive mieux à se rééquilibrer dans le sens latéral qu’antéro-postérieur. Ainsi, lorsqu’il voyage perpendiculairement à la route, comme dans un PL ou un van oblique, il sera plus stable que parallèle à la route.
Avec la vitesse, la surface du sol, l’environnement, le van est une vraie caisse de résonnance,
qui amplifie le stress, déjà causé par le transport. Sur la route, les aérations aspirent les gaz
d’échappement des véhicules, l’air respiré par le cheval n’est plus du tout sain. »
Ces dernières remarques ne sont pas flatteuses pour les vans … ils restent néanmoins numéro
un sur le podium du budget, de l’entretien. Nous les recommandons pour les petits trajets,
avec un bon véhicule tracteur (essentiellement un 4x4), ils satisferont leurs utilisateurs !
A noter toutefois, que certains modèles requièrent un permis spécifique.
Abordons à présent la question de la législation, qui établit des règles pour le bien-être et la sécurité du cheval, du cavalier et de l’environnement.
Les vans s’ils ont un poids total à vide supérieur à 500 kg, doivent être immatriculés et donc posséder une carte grise. La plupart nécessitent un permis spécifique E(B) et un bon véhicule tracteur.
Vient ensuite le moment des calculs PTAC, PTRA, … Prise de tête pour plus d’un. Résumons.
Sur les cartes grises se trouvent les poids autorisés.
-
Le PTAC correspond au Poids Total Autorisé en Charge. Il s’agit de la masse que peut contenir le van et la voiture séparément.
-
Le PTRA correspond au Poids Total Roulant Autorisé. C’est-à-dire, la masse globale de l’ensemble {voiture + van + chargement. Il figure sur la carte grise de la voiture.
« En tractant un van, mis à part la particularité du permis, vous ne serez pas en dehors de la législation. C’est différent pour les VL.
En effet, la règlementation impose que le poids total avec charge (donc chauffeur, chevaux et matériel) ne dépasse pas 3500 kg. Or un véhicule à vide a un poids d’environ 2800 kg, ce qui laisse environ 700 kg pour la charge. C’est impossible avec deux chevaux ! »
La majorité des conducteurs utilisent ce type de véhicule car il ne nécessite pas de permis, ni de voiture suffisamment puissante pour tracter, mais se retrouvent finalement « hors la loi », car la charge totale dépasse celle autorisée.
« Ceci pose principalement deux problèmes. Le véhicule est utilisé au maximum de ses capacités de charge, ce qui a une incidence sur le freinage, le fonctionnement du moteur, etc. Et en cas d’accident, vous n’êtes pas en règle, donc moins crédible vis-à-vis des assurances. Lors d’un contrôle routier, vous serez sans doute sanctionné et devrez vous séparer de l’excédent de charge jusqu’au maximum autorisé de 3.5 tonnes. »
Pour les poids lourds, les limites de charges sont beaucoup plus élevées et laissent une importante marge de manœuvre au conducteur :
« Il existe principalement trois catégories de PL, jusqu’à 7 tonnes pour trois chevaux, 13 tonnes pour cinq chevaux et 19 tonnes pour sept à dix chevaux. L’aménagement intérieur, le matériel et le poids total des animaux restent bien en dessous de la limite autorisée. En plus d’être en règle, vous assurez une utilisation optimale du véhicule, gage de sécurité et bien-être pour vos chevaux. »
Enfin, si vous avez l’âme bricoleuse, vous pouvez réaménager une camionnette, un utilitaire, ou tout autre camion, pour transporter vos animaux. Attention toutefois à respecter quelques points :
« Un véhicule fait maison de type fourgon n’est pas autorisé à transporter des animaux vivants. Il faut qu’il ait l’agrément bétaillère. Pour cela, une fois vos transformations effectuées, vous devez le présenter aux services des Mines pour qu’ils valident les modifications et autorisent l’homologation bétaillère. »
Cet agrément est délivré sur validation de critères de surface par cheval, d’étanchéité, de système
d’attache, etc.
Vous avez à présent toutes les informations nécessaires pour acheter votre van ou VL et circuler en
règle ! N’oubliez pas que seuls les animaux identifiés sont autorisés à voyager et que vous devez
être en mesure de présenter les papiers d’identification en cas de contrôle des forces de l’ordre.
Bonne route !
Copyright © 2014 Horse Conseils


