Le Tapis de selle

 

Article de mode par excellence, le tapis permet au cavalier de changer le « look » de sa monture au gré des tendances, de son humeur, et de la saison ! Mille et une couleurs, formes, matières, sont disponibles sur le marché.

 

C’est souvent la couleur, l'écusson ou le galon qui déterminent l’achat, l'aspect technique passant au second plan.

Eugénie de saddlefitting.fr partage ses connaissances à ce sujet.

 

Rappelons dans un premier temps que les tapis ont été conçus pour protéger le selle de la transpiration du cheval, et non l’inverse !

 

La première chose à prendre en compte, c'est la découpe du tapis.

Il est essentiel que la forme épouse la ligne du dos, c'est-à-dire très dégarroté et qui dégage bien la colonne vertébrale. Il faut que le tapis puisse correctement s’insérer dans la gouttière de la selle afin de dégager les apophyses de la colonne vertébrale.

Une découpe droite, au contraire, aura tendance à faire surpression sur le garrot et sur les apophyses vertébrales.

 

En ce qui concerne les types de tapis, on en rencontre principalement deux :

- le tapis en forme de selle, utilisé en Hunter, en concours d’élevage, etc.

- la chabraque, la forme la plus fréquente, remis au goût du jour par les compétiteurs qui affichaient ainsi le nom de leurs sponsors!

Il existe, pour chacun de ces types de tapis de selle, des formes différentes convenant aux selles de saut, mixtes, ou de dressage.

 

Les tapis de selle comportent habituellement des passants à l'avant. Inutilisés, coupés, personne ne sait trop quoi en faire. Ils sont en réalité très importants pour le maintien du tapis à la bonne place, pour éviter que le tapis ne glisse et ne créé des frottements, et pour garder un bon dégarrotage.

 

Ce passant, disposé idéalement à 16-18 cm de la couture centrale du tapis, s'attache en haut des contre-sanglons de la selle, perpendiculairement au tapis.

La tension du passant est importante, car elle permet un bon maintient ; trop lâche, il n'assurera pas son rôle. Et ce de façon égale à droite et à gauche de la selle.

Attention à une chose néanmoins : lorsque le passant est en place, il arrive que le tapis se retrouve trop en avant par rapport à la selle, et que l'arrière de la selle dépasse du tapis.

Rien ne vous empêche dans ce cas de découdre et d'avancer le passant de sorte à ce que le tapis reste bien sous toute la selle.

 

Concernant la matière, c’est le coton qui remporte tous les suffrages ! Entretien facile, hypoallergénique, mais absorbe la sueur. En cas d’effort prolongé, la transpiration peut atteindre la selle et abimer le cuir et la matelassure. (Problème non rencontré avec les selles synthétiques.)

Les doublures en nids d’abeilles sont plutôt efficaces pour la thermorégulation.

Les tapis doublés de mouton sont les plus respirant et sont intéressants pour les chevaux à peau sensible. Toutefois, ils présentent certaines contraintes d’entretien, et leur épaisseur peut engendrer des surpressions sous la selle. Justement, l’épaisseur du tapis est un critère à ne pas négliger.

 

Plus il est épais, plus il modifie l’adaptation de la selle ; ce n’est donc pas forcément un moyen

d’améliorer le confort du cheval ou du cavalier, au contraire.

Rappelons qu’un problème d’inadéquation de la selle par rapport au cheval ne sera résolu par

aucun tapis.

 

A noter que les galons ou les liserés peuvent entrainer des frottements et une perte de poils

s’ils ne sont pas correctement dégagés de la gouttière de la selle, ou placés sous les matelassures.
 

En conclusion, vous pouvez acheter un tapis juste parce qu'il est joli ou que la couleur vous plaît ; mais n'oubliez pas de vérifier qu'il est de bonne qualité, bien coupé, et que ses passants sont bien positionnés, au risque de fausser l'adaptation de votre matériel et donc d'engendrer des problèmes !

 

 

 

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